Jean de Florette – T1 _ Stoffel, Scotto, Pagnol

Grand Angle

Quatrième de couverture : Pour permettre à son neveu de s’installer, « le Papet » lorgne sur le terrain de son voisin. Il y existe une source : un vrai trésor dans la chaude Provence. À la surprise de tout le village, à la mort de Piquebouffigue, c’est un neveu bossu, Jean de Florette, qui hérite du terrain. Il s’y installe avec sa femme et sa fille Manon et se lance dans l’élevage des lapins. Mais l’eau manque cruellement et malgré ses savants calculs et son courage, il s’épuise à la tâche… Pourtant, de l’eau, il y en a. Mais pour inciter le citadin à partir, « le Papet » et son neveu Ugolin ont bouché la source…

Mon avis : 

Un vrai régal ! Quand j’ai croisé le chemin de cette BD à la Fnac, je n’ai pas résisté bien longtemps. J’ai vu les films de Claude Berri plusieurs fois, et à chaque visionnage ils ont su éveiller en moi une foule de sentiments : l’admiration, la peine, la joie, la peur, la contemplation, la colère… Je n’ai pas lu le classique signé Marcel Pagnol, et je ne sais pas si je le lirai un jour, mais au moins, je pourrai dire que j’ai lu la BD. Et qu’elle m’a fait sacrément voyager.

Si l’on doit l’histoire à Marcel Pagnol, je dois dire que les scénaristes, le dessinateur et les coloristes ont grandement contribué à faire de cette bande dessinée un réel moment de plaisir ! Dès les premières planches on plonge sans difficulté dans les montagnes de Provence, si chères à Pagnol. La douceur des couleurs utilisées invite à la détente, il ne manque qu’un doux rayon de soleil, le bruissement du vent dans le maquis et le chant lointain des oiseaux pour que l’immersion soit totale.

L’histoire, on la connait presque tous (par les livres, les films ou les deux), je vous fais donc grâce du résumé.

Ce qu’il me tient à cœur de souligner, c’est le réel talent dont ont fait preuve les créateurs de cette BD pour retranscrire, en images et avec quelques bulles, toute la puissance de cette histoire. Les personnages sont tous atypiques, ils ont leur caractère bien trempé, et le meilleur et le pire de chacun ressort sans peine. Ugolin et le Papet sont comme dans mes souvenirs cinématographiques, sans caricatures. Juste puissamment authentiques. On les adore autant qu’on les déteste…

Sans oublier les paysages, personnages à part entière, eux aussi représentés avec tellement de soin que l’immersion est immédiate.

En bref : j’ai dévoré cette BD et j’attends la suite avec grande impatience ! Il aura bien fallu un travail à dix mains pour produire un si bel ouvrage, bien à la hauteur de l’Oeuvre de Marcel Pagnol. Bravo !