Le dernier été _ Benedict Wells

 – Slatkine & Cie – 

4ème de couverture : 

J’ai besoin de souvenirs, tout ce qui compte ce sont les souvenirs.” Un prof guetté par la quarantaine, une fille qui n’est pas son genre, un guitariste prodige et l’illusion de pouvoir rattraper le temps perdu.

Mon avis : 

J’ai découvert Benedict Wells l’an dernier, avec la traduction française de son dernier roman : La fin de la solitude, que j’avais beaucoup aimé. Avec Le dernier été, nous sommes face à son premier roman, sorti en Allemagne il y a quelques années déjà et traduit en français cette année, chez Slatkine & Cie. 

Je dois avouer avoir été déroutée par ce roman. Dès le début, tout est extrêmement différent de ce à quoi je m’attendais, à se demander si l’auteur était bien le même. Le style n’est pas désagréable, non, juste différent. Mais j’ai surtout été déroutée par les personnages principaux. Des anti-héros auquel j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher. Surtout Beck, qui est pourtant le personnage phare du roman. Je le trouvais trop désagréable, ses réactions trop étranges.

Beck est un raté, n’ayons pas peur des mots. Passionné de musique, il était membre d’un groupe, mais n’a pas rencontré la gloire et se retrouve, quadragénaire, à enseigner dans un lycée. Mais il continue de rêver de succès et reporte toute son ambition sur un de ses élèves, Rauli, très bon guitariste, mais aussi génie de la composition. Un jeune qui semble un peu perdu et dont il est très compliqué de savoir ce qu’il veut vraiment de sa vie et quel a été son passé.

Pour ma part, ce sont ces deux personnages qui m’ont le plus intéressée, bien que d’un chapitre à l’autre je les ait aimé comme détesté. 

Je pense être passée un peu à coté de ce roman, tant je suis restée obnubilée par l’évolution en dent de scie des personnages. Par moments ils me donnaient envie de fermer le bouquin et de le ranger, par d’autres, ils me donnaient envie de dévorer les pages… Le récit est pour moi resté en arrière plan. 

En bref, j’ai bien conscience que cette chronique risque de ne pas beaucoup vous aider ou vous éclairer, et j’en suis bien navrée. Le dernier été m’a décontenancée, a joué avec mes nerfs, parfois positivement, parfois négativement. Étrange expérience que cette lecture.