Les Ogres-Dieux t.1

— Soleil —

Résumé :

Du plus jeune et plus petit des Ogres, c’est toute l’histoire d’une famille et de ses membres qui est contée. Héritage, coutumes, tiraillements… Un superbe récit gothique autour du déterminisme familial.

Petit est le fils du Roi-Ogre. À peine plus grand qu’un simple humain, il porte sur lui le signe de la dégénérescence familiale qui rend chaque génération plus petite que la précédente à force de consanguinité. Son père veut sa mort, mais sa mère voit en lui la possible régénération de la famille puisqu’il pourrait s’accoupler à une humaine tel que le fit jadis le Fondateur de la lignée. Elle le confie alors à la tante Desdée, la plus ancienne d’entre eux, qui déshonorée en raison de son amour pour les humains, vit recluse dans une partie de l’immense château. Seulement voilà, contrairement au souhait de sa mère, elle tentera d’élever Petit à l’inverse des moeurs familiales…

Tiraillé entre les pulsions violentes dont il a hérité et l’éducation humaniste qu’il a reçu de Desdée, Petit trouvera-t-il sa place ?
Et survivra-t-il à l’appétit vorace de sa famille ?

Mon avis :

Sombre et brillant.

Voilà comment, tout en contradictions, j’introduirais ce premier tome de la saga Les Ogres-Dieux. J’avais été… subjuguée (le mot est le bon je crois) par la couverture grandiose de l’ouvrage, et par le topo hyper dark de l’histoire.

On parle ici d’une lignée de géants absolument voraces et sanguinaire qui ont fait des humains leurs esclaves et leur met préféré à la fois. Une lignée de consanguins dégénérés tout bonnement écœurants de laquelle va pourtant naître un avorton, a peine plus grand qu’un humain.

Un espoir aux yeux de sa mère, laquelle semble avoir un tant soit peu de lucidité sur l’abominable famille qui est la sienne et le déclin inexorable vers lequel tous se dirigent.

C’est trash ! Mais c’est génial, porté par un graphisme en noir et blanc hyper lumineux, où le caractère de chacun se dévoile sous des traits crus. La bande dessinée est ponctuée de passages de textes “classiques” qui tirent un à un le portrait des membres de cette lignée folle. Ces passages, accompagnés de planches magnifiques apportent plus de profondeur et une part de solennité au récit.

J’ai beaucoup aimé et il me tarde de découvrir la suite des Ogres-Dieux, dans l’espoir qu’elle tienne ses promesses.