Écosystème

Écosystème _ Rachel Vanier (Edition Intervalles

Quatrième de couverture : « Marianne et Lucas sont les anti-héros de l’entrepreneuriat. Ils ont sauté le pas de la création d’entreprise, rêve de toute une génération de banquiers fatigués et de consultants blasés qui espèrent trouver dans les start-up le sens perdu dans leurs études à rallonge. Mais pendant que leurs idoles gagnent des millions dans la Silicon Valley, eux peinent à faire décoller leur projet. Ils s’envolent donc pour San Francisco chasser des licornes dans cet eldorado technologique.
Là-bas, la cyclothymie de Marianne et la timidité maladive de Lucas passeraient presque inaperçus, entre applications qui fusent, acquisitions en série et levées de fonds astronomiques.
Comédie résolument moderne, Écosystème jette un regard à la fois grinçant et tendre sur les ambitions des jeunes du troisième millénaire et la fragilité que leurs excès tentent de dissimuler. Un roman drolatique sur le parcours de deux figures de cette génération 2.0. Ni tout à fait héroïques, ni vraiment bons à rien, mais emblématiques d’une époque où les licornes s’introduisent au Nasdaq plutôt que dans les rêves. »

 

Chronique :

Pour commencer je remercie les éditions Intervalles et Rachel Vanier de m’avoir permis de découvrir ce roman qui nous plonge dans l’univers (l’enfer ?) des start-up.

Il m’a fallu un certain temps pour vraiment rentrer dans l’histoire. Dès le début on se retrouve plongé dans l’écosystème des start-up, avec ses codes et son vocabulaire spécifique. N’étant pas une grande connaisseuse de ce monde, je me suis retrouvée mi-larguée, mi-déçue. Je me demandais si le livre me plairait.

L’histoire, pour moi, a vraiment commencé quand Lucas et Marianne s’embarquent pour San Fransico dans l’espoir de voir leur entreprise rencontrer un succès qu’elle n’a pas trouvé en France. D’un coup il y a plus de rencontres, plus de tentatives, plus d’échecs… Bref : plus de péripéties. Ces aventures heureuses ou malheureuses dévoilent les personnages de Lucas et Marianne. L’un, bien que timide et taiseux, semble finalement beaucoup mieux tenir le choc de l’aventure américaine que son amie, pourtant réputée être une entrepreneure aux dents longues dans son milieu parisien. Je me suis plus facilement attachée à Lucas qui s’épanouit au fil du roman. J’ai trouvé Marianne, parfois entêtée parfois au bout du rouleau, plus énervante.

Mais entre Paris et S-F, célèbre pour sa Silicon Valley, rien n’est comparable. Les égos, la concurrence, les coups bas, et le nombre de zéros sur les chèques des finançeurs sont loin d’être les mêmes.

Sur fond d’aventure entrepreneuriale, Rachel Vanier nous offre, non sans humour, une vision précise et travaillée du monde des Start-up. Est-elle réelle ou caricaturale ? Je ne saurais vraiment le dire puisque c’est un univers que je n’ai approché que brièvement. Je serais donc curieuse d’avoir l’avis d’entrepreneurs sur ce récit.

— Le plus : la découverte d’un monde que je ne connais pas ou peu. Et les citations de début de chapitres, intéressantes ou drôles.

— Le moins : un début compliqué pour moi, le temps que l’aventure commence et que la chasse aux licornes soit lancée.

« Alors que Lucas s’écroule sur le matelas, Marianne part à l’aventure sans 3G ni GPS. Elle sort dans le but de s’imprégner de l’énergie franciscanaise, elle va tâter de la start-up, sentir les vibrations de l’eldorado technologique, s’enivrer des effluves de l’innovation. Elle inspire un grand coup : ça sent la pisse et le cannabis. Tant pis. »