Le Paquet 

Le Paquet _ Philippe Claudel 

 
Quatrième de couverture : « Un homme tire un énorme paquet auquel il semble tenir plus que tout. Que renferme-t-il donc ? Le corps de sa femme qu’il aurait assassinée ? Les seuls bien qui lui restent ? Ses souvenirs, ses rêves, ses joies ? Les débris d’une vie ? Nos lâchetés, nos abandons, nos laideurs ? Tous nos maux et nos mots impuissants ? Lorsque le monde s’effondre, la question n’est pas de savoir ce que l’on sauve, mais ce dont on ne peut se débarrasser. » 

 

Chronique : 

Je ne suis pas une grande lectrice de pièces de théâtre, mais il m’est arrivé de tomber sur des belles surprises (En attendant Godot restera ma pièce de théâtre favorite !). Et c’est bien une belle surprise que je m’attendais à trouver en ouvrant ce Paquet ficelé par un Philippe Claudel qui m’avait éblouie avec La petite fille de Monsieur Linh. 

Je pense ne pas avoir trouvé le bon interrupteur pour lire et ressentir ce texte sous le bon jour. C’est pourtant un seul en scène. Un long monologue. Ce qui aurait dû faciliter la compréhension et l’attachement à l’unique personnage qui s’adresse à nous. Et c’est bien ça le problème. Il n’y a qu’un personnage. On accroche ou on n’accroche pas. Et je n’ai pas accroché. 

Cet homme qui traine un Paquet de la taille d’un cadavre nous gratifie de récits des réussites et des échecs de sa vie. Vie réelle ou vie fantasmée, tout semble se mêler… S’il y a un sens profond caché derrière cette pièce (et il y en a certainement un) je suis vraiment passée à côté. Elle ne m’a laissé que le sentiment d’avoir croisé un vieux fou, un peu mythomane, un peu égocentrique, qui se traîne un paquet d’emmerdes qu’il a sans doutes méritées… C’est assez catégorique et négatif et j’en suis désolée. Mais j’aurais dû mal à vous en dire quelque chose de plus positif.

— Le plus : la plume de Claudel est agréable à lire, et les quelques réflexions drôles du personnage ont permis d’ensoleiller un peu ma lecture. 

— Le moins : cette lecture ne m’aura laissé qu’un désagréable sentiment d’incompréhension. Je n’ai pas vraiment retrouvé le sens que le texte de quatrième de couverture donne à la pièce. Certes il y a de nombreuses réflexions sur la vie et le but qu’on veut lui donner, mais je ne trouve pas qu’elles ressortent plus que ça, à mon plus grand regret. 

Si quelqu’un l’a lu et a été plus clairvoyant que moi, ses lumières seront les bienvenues 🙂 Je serais déçue de rester sur cet avis assez pessimiste. 

« Chaque homme mérite ce qu’il a : le riche sa fortune. Le pauvre son… »