— Albin Michel —
Résumé :
Félix, 12 ans, est désespéré. Sa mère, la merveilleuse Fatou, qui tient à Belleville un petit bistrot chaleureux et coloré, est tombée dans une dépression sans remède. Elle qui incarnait le bonheur n’est plus qu’une ombre. Où est passée son âme vagabonde ? Se cache-t-elle en Afrique, près de son village natal ? Pour la sauver, Félix entreprend un voyage qui le conduira aux sources invisibles du monde.
Dans l’esprit de Oscar et la dame rose et de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Eric-Emmanuel Schmitt interroge les mystères de l’animisme, la puissance des croyances et des rites issus d’une pensée spirituelle profondément poétique. Il offre aussi le chant d’amour d’un garçon pour sa mère.
Mon avis :
Douceur de lire.
Comme à son habitude, Eric-Emmanuel Schmitt fait des miracles à base de si peu de choses. Il prend l’essentiel et nous le sert avec une grande simplicité mais beaucoup d’humanité, et comme toujours, ça marche.
On s’attache aux personnages, à leurs différences, à leurs caractéristiques. Car les personnages de cet ouvrage sont hauts en couleurs, exotiques. “Au Boulot”, le bar de Fatou, est comme une arche de Noé où viennent échouer papillons de nuit et marginaux. Un endroit fabuleux où chacun a sa place et où la bonne humeur est acquise.
Dans ce joli récit, parcours initiatique, nous suivons Félix dans sa quête pour redonner vie à sa mère qui s’éteint petit à petit. Une quête qui va devenir aussi celle de sa propre identité à lui, sur la terre de ses ancêtres, avec leurs croyances et leur destin dont il n’imaginait rien. Et qui explique beaucoup.
Dans les différents ouvrages du cycle de l’invisible, Eric-Emmanuel Schmitt évoque avec respect et douceur différentes croyances et religions. Ici, c’est l’animisme qui se dévoile. Et je vous invite chaleureusement à aller à sa rencontre.
Encore un petit bonbon. Un livre court, limpide, qui sonne juste. A lire, évidemment.
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