Le carnet des rancunes _ Jacques Expert

Mon ressenti :
3/5

Quatrième de couv' :

Régler ses comptes…
Tout le monde en a rêvé, mais lui, il le fait.

Depuis vingt ans, Sébastien Desmichelles note soigneusement dans un petit carnet rouge chaque offense, chaque affront, chaque blessure qu’on lui inflige. Il l’appelle son « Carnet des rancunes ».
Collègues, voisins, amis, famille, personne ne le sait, mais personne n’échappe à sa liste. Un jour, chacun sera puni selon ce qu’il mérite.

Aujourd’hui est l’anniversaire des 50 ans de Sébastien. L’heure de la vengeance a sonné. Pour l’homme qui lui a fait le plus de mal, il a prévu un châtiment exemplaire : la mort.
Ce soir, il ouvrira son Carnet des rancunes…

Mon avis :

Etes-vous rancuniers ? Et si vous l’étiez, seriez-vous du genre à savourer la vengeance froide, très froide ?
C’est en tout cas le cas de notre ami Sébastien, un homme qui se considère tout ce qu’il y a de plus banal… pardon… moyen. Pas brillant, pas médiocre… Moyen. Mais Sébastien à la rancune tenace. Il tient une liste des personnes qui l’ont blessé, qui ont alimenté ses dépressions, qui l’ont humilié, et il compte bien leur faire payer, avec les intérêts.

Comme Sébastien est patient, il attend d’avoir soufflé sa cinquantième bougie avant de se mettre à l’ouvrage. Pour la justice, par plaisir, mais aussi par amour pour Dominique, sa compagne et bientôt complice.

Après l’abandon de Respire, pour lequel je n’avais pas adhéré, j’ai choisi d’enchainer directement avec un autre Calman, Levy noir, et celui-ci m’a beaucoup plu. L’alternance des règlements des “petites” rancunes avec le suivi du gros dossier, celui qui prendra le plus cher, m’ont permis de rester en haleine tout en me divertissant de rancunes légères, aux allures de blagues. Si bien que le polar avait parfois des allures de comédies me faisant sourire là où j’aurais quand même peut-être aimé plus de sang.
Le côté “léger” n’était pas attendu, mais m’a permis de lire le livre bien rapidement, et ce n’est ma foi pas désagréable.

Je suis assez fière d’avoir compris une des clés du dénouement assez tôt (mon cerveau fatigué ne l’est donc pas tant). Même si du coup j’en ai été moins surprise que je l’aurais dû.

Le carnet des rancunes n’en reste pas moins un roman qui se dévore et qui offre par procuration, le sentiment jouissif de la vengeance (car non, je ne suis pas rancunière au point d’exécuter une quelconque sentence, pas même une mauvaise blague).

414 pages

Plus d’infos sur Le Carnet des rancunes ?
– Rendez-vous sur le site de l’éditeur, Calmann Levy.