Le Lac de nulle part _ Pete Fromm

Mon ressenti :
4.5/5

Quatrième de couv' :

Cela fait bientôt deux ans que Trig et Al, frère et sœur jumeaux, n’ont plus de contact avec leur père. Et voilà qu’il réapparaît dans leur vie et réclame « une dernière aventure » : un mois à sillonner ensemble en canoë les lacs du Canada. À la fois excités à l’idée de retrouver la complicité de leur enfance et intrigués par ces retrouvailles soudaines, les jumeaux acceptent le défi de partir au milieu de nulle part. Mais dès leur arrivée, quelque chose ne tourne pas rond, les tensions s’installent. Contrairement à ses habitudes, leur père paraît mal préparé à l’expédition, qui s’annonce pourtant périlleuse par ce mois de novembre froid et venteux. Tous les trois devront naviguer avec la plus grande prudence entre leurs souvenirs et la réalité qui semble de plus en plus leur échapper.

Mon avis :

Un père. Son fils et sa fille, jumeaux. Deux canoës. Et l’immensité des lacs canadiens.
Le Lac de nulle part, c’est l’histoire d’une expédition dont on sent dès le départ qu’elle sera compliquée, à une période bien trop avancée dans la saison pour que chacun puisse ignorer les risques et le froid.
Pourtant, quand leur père les convie pour une aventure, Al et Trig rappliquent sans délai. En souvenir, peut-être, des heureux étés passés en famille dans ces contrées éloignées. Ou parce que la demande, soudaine, les intrigue.
Quoi qu’il en soit, ils embarquent et laissent derrière eux la civilisation.

Au fil des jours, les conditions se dégradent. Il est temps de faire demi-tour, mais le père s’entête, à moins qu’il ne la perde, la tête. Et dans ce flou, au milieu de nulle part, au son du clapotis de l’eau et à la lumière des étoiles et des aurores boréales, le huis clos familial fait émerger de douloureux secrets.
C’était inévitable : l’aventure tourne au drame.

Pour mon premier Pete Fromm, je pense que je ne pouvais mieux tomber. Grands espaces, liens familiaux, face à face avec l’autre et avec soi, complexité de l’âme… Les ingrédients qui m’ont fait adorer David Vann sont également réunis ici : ce fut un régal. Et ça se lit si bien. La plume est fluide, l’auteur et sa traductrice nous régalent. Les liens entre AL et Trig sont vraiment beaux. Forts. Je dis oui !

On passe à un coup de pagaie du coup de cœur, pas la faute au livre, non, la faute à mon début d’année préoccupé qui ne m’a pas permis de lire ce roman avec la totale disponibilité d’esprit qu’il mérite.

Mais c’est dit, ce premier Fromm ne sera pas mon dernier. Loin de là. Et j’attends avec impatience vos recommandations.

Merci la team Gallmeister pour cette découverte !

448 pages

Plus d’infos sur Le Lac de nulle part ?
– Rendez-vous sur le site de l’éditeur, Gallmeister.

Traduit par Juilane Nivelt.