20 ans avec mon chat _ INABA Mayumi (Picquier Poche)
Quatrième de couverture : « Tout a commencé avec la rencontre d’un chaton égaré. Une boule de poils vaporeuse accrochée de toutes ses griffes au grillage d’un collège près de Tôkyô.
Une chatte friande de sardines et de bonite aigre-douce, qui va s’introduire dans la vie de l’auteur pour très longtemps.
Mî va partager avec elle quatre-vingts saisons, la rendre sensible à l’odeur du vent, aux signes de la nature, à la température de la lumière, et accompagner chacune des transformations de sa vie. Car ce roman étoilé de poèmes est aussi celui d’une femme habitée par le désir d’écrire et qui, les yeux posés sur Mî blottie à ses côtés, va se transformer en écrivain. »
Chronique :
Une belle déclaration d’amour à nos amis les chats. Comme beaucoup de blogueuses littéraires (elles se reconnaîtront), je partage mon quotidien avec une charmante (et parfois turbulente) boule de poils. Quand j’ai vu ce livre en librairie, j’ai tout de suite eu envie de le lire. Ni une, ni deux, je l’ai acheté et mis en première place de ma PAL.
Je me suis donc délectée ce week-end de ce récit plein de douceur et de poésie.
L’histoire est simple au possible : la narratrice revient avec nous sur les vingt années qu’elle a partagées avec Mî, compagne d’une vie sauvée de la mort alors qu’elle n’était qu’un tout jeune chaton. Il n’y a pas vraiment d’intrigues, de suspense… Juste une succession de phases contemplatives : la narratrice détaille avec passion les attitudes de son chat dans les différentes périodes de sa vie, elle personnifie presque l’animal. Elle nous partage aussi son émoi devant les évolutions de la nature saison après saison, mais aussi devant le paysage urbain de nuit.
Au travers de la vie de Mî, elle nous raconte sa propre existence dans un Japon en mutation. Ses doutes, son envie d’écrire et son combat pour mener sa vie telle qu’elle l’entend et avec son chat (un détail qui nous semble anodin mais qui ne l’est, en réalité, pas du tout).
J’ai beaucoup aimé ce livre, ponctué à chaque fin de chapitre d’un petit poème qui témoigne de l’état d’esprit de la narratrice et de son amour pour les mots autant que pour son chat.
A la lecture on se prend tout de suite d’affection pour Mî, qu’il est facile d’assimiler à son propre animal de compagnie. Ses siestes, ses escapades… Mais aussi l’arrivée de la vieillesse et la maladie (fort heureusement je n’en suis pas encore là avec Neka qui a tout juste un an, mais j’ai ressenti et compris l’attachement de la maîtresse de Mî et son acharnement à lutter contre les affres du temps).
— Le plus : une lecture courte et simple qui ne manquera pas d’attendrir les amoureux des chats.
— Le moins : pas de touche négative pour ce livre-ci ^^ !
« Une maison est une chose mystérieuse. Les voix sont à l’intérieur. On sent une présence. Chaque pièce a son odeur, de même que l’air qui emplit l’espace entoure ses occupants et les réconforte. Sans doute les sentiments de ceux qui l’avaient fait construire imprégnaient-ils jusqu’au moindre recoin. La maison de Fuchû appartenait à des tiers, mais elle était infiniment plus accueillante que l’autre. »
« Comme beaucoup de blogueuses littéraires »… Je ne vois pas de qui tu parles ^^ J’ai vraiment l’impression que l’amour des livres rime avec amour des chats. Bon, apparemment, encore un livre qui vaut le coup d’être lu! Il va falloir que je me le procure! 😉
Oui on est tellement à jongler entre bibliothèque et litière 😉
Sur ma liste de lecture, merci
C’est un livre drôle mais aussi très émouvant. Bonne lecture !!