– Marabulles –
Résumé :
La génération Z a plus de ressources qu’elle ne le croit
Blanche a 25 ans, elle grogne, peste, jure, fume, boit, tempête. Elle ne travaille pas parce que pour l’instant elle « cherche sa voie ». Elle voit ses copines qui finissent leurs études, soutiennent leur thèse, passent avec succès l’agrégation, se fiancent, accouchent…
Elle regarde les petites annonces mais le flot de petits jobs précaires la désespère et lui donne envie de hurler. Sa mère l’appelle régulièrement avec toujours les mêmes questions et menace de lui couper les vivres. Alors Blanche occupe ses journées avec ce qu’elle sait faire : glander, boire, fumer, danser et ramener un homme chez elle en fin de soirée.
Blanche va souvent voir sa grand-mère qu’elle adore. Elle boivent des bières et mangent des croque-monsieur avec du gruyère râpé un peu vert dessus parce que Mémé ne jette pas, elle a vécu la guerre. Mémé est vieille, elle aimerait bien mettre les voiles…
Cet album traite, à travers des dialogues crus et aussi des moments poétiques, de la crise des jeunes de 25 ans, de la désillusion face à l’amour, le marché du travail, la perte des repères et l’entrée soudaine dans la vie adulte.
Mon avis :
Une bande dessinée piquante, aussi piquante que la coupe de cheveux de notre Blanche, à l’image d’une partie des jeunes femmes de notre époque, à cette période de transition entre études et intégration dans le monde du travail.
Blanche est en recherche d’elle. Tiraillée entre l’envie de trouver ce qui fera d’elle une femme différente et libre mais en même temps attirée par l’idée de rentrer dans un certain moule, d’accéder à une certaine stabilité. L’histoire de Blanche la colérique c’est le miroir des illusions et désillusions qu’un certain nombre de personnes rencontrent à l’entrée dans l’âge adulte. Ses créatrices ont, à mon avis, très bien cerné ces questionnements, ces moments de volonté et ces renoncements.
Blanche m’a en de nombreux points fait penser à la Clarine d’il y 4-5 ans et je pense que je ne serai pas la seule à me retrouver dans ses traits de caractère.
J’ai passé un bon moment en sa compagnie ! Blanche, en fin de compte, c’est un peu comme une vielle copine, on a l’impression de l’avoir toujours connue.
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