Les Délices de Tokyo _ Durian Sukegawa

Le Livre de Poche – 

Quatrième de couverture : «  Écouter la voix des haricots  »  : tel est le secret de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, pour réussir le an, la pâte de haricots rouges qui accompagne les dorayaki, des pâtisseries japonaises. Sentarô, qui a accepté d’embaucher Tokue dans son échoppe, voit sa clientèle doubler du jour au lendemain, conquise par ses talents de pâtissière. Mais la vieille dame cache un secret moins avouable et disparaît comme elle était apparue, laissant Sentarô interpréter à sa façon la leçon qu’elle lui a fait partager.
Magnifiquement adapté à l’écran par la cinéaste Naomi Kawase, primée à Cannes, le roman de Durian Sukegawa est une ode à la cuisine et à la vie. Poignant, poétique, sensuel  : un régal.


Mon avis : 

J’ai choisi de lire cet ouvrage pour anticiper ma mission à venir de Jurée du Prix des Lecteurs (Le Livre de Poche) cette année. Les Délices de Tokyo ayant remporté le prix l’an dernier, j’ai pensé qu’il était important que je le lise. Bien m’en a pris. 

Les Délices de Tokyo est une histoire douce, aussi douce que les pâtisseries que Tokue crée de ses mains pourtant si abimées (crochues même). Tokue, cette adorable vieille dame qui débarque et s’impose presque dans la boutique de Sentarô et par la même occasion dans sa vie. Avec ses conseils de fabrication bien à elle (il faut écouter les haricots), elle chamboule tout ! Je ne rentrerai pas dans le détail de l’histoire, bien évidemment, puisque je vous conseille de lire ce livre. 

Ce que je peux en dire, c’est que j’ai trouvé ce conte très agréable et poétique. Doux, je l’ai déjà dit, mais c’est le mot le plus évocateur à mon sens. Une histoire de cuisine en apparence, mais dans le fond une très belle histoire d’amitié intergénérationnelle et une leçon de vie. 

J’ai particulièrement apprécié toutes les observations de Tokue, et sa vision des choses toute positive, alors qu’elle aurait pu détester la vie de lui avoir fait endurer toute une batterie d’épreuves. Non ! Pas question de se résigner. Tokue est l’exemple parfait de celles et ceux qui savent trouver du bonheur dans les petits riens. Elle irradie. 

Une lecture très agréable, et plutôt courte. Un petit rayon de soleil bienvenu en période hivernale.