Quatrième de couverture : « La vie du narrateur, jeune cadre publicitaire à Tokyo, n’a rien d’exceptionnel. Jusqu’au jour où, pour avoir utilisé une photographie où figure un mouton d’une espèce rare, il est approché par une puissante organisation d’extrême droite. Le voici contraint de retrouver l’animal – doué, il est vrai, de pouvoirs extraordinaires. Comme toujours chez Murakami, le réel repose sur des fondations délicieusement instables. »
Mon commentaire :
Si d’aventure, vous n’aimiez pas les histoires jouant avec les frontières du réel. Si vous aimez le rationnel, les romans où tout est écrit… Alors passez votre chemin ! Cette course au mouton sauvage pourrait bien vous déranger.
Si, en revanche, vous aimez vous laisser porter dans quelque histoire étrange, ouvrez donc ce roman et laissez-vous guider par la plume de Haruki Murakami.
Je n’avais encore jamais lu de romans de cet auteur et craignais qu’il ne soit pas très accessible. J’ai été agréablement surprise ! Je me remets à la lecture depuis peu, et j’ai plongé rapidement et sans difficulté dans l’univers pourtant particulier qu’il nous a préparé.
Le titre donne le ton. Le récit baigne dans l’absurde, mais il n’est pas dérangeant, il est au contraire envoûtant.
Autour de l’intrigue principale, gravitent des dizaines de petites histoires, tel un livre de conte. Ici le récit quasi ordinaire d’un trentenaire tokyoïte fraîchement divorcé, là, la rencontre avec une jeune femme qui séduit les hommes avec ses oreilles et possède un don particulier dont on devine les contours. Puis l’homme en noir débarque. Il contraint notre narrateur à partir à la recherche du mouton qui aurait pris possession de l’esprit du Maître avant de le quitter.
Une quête peu banale qui alternera entre rencontres étranges et passionnantes et longues attentes. Le lecteur ne s’y ennuie pas pour autant. Personnellement j’ai aimé ce roman du début à la fin.
Le final tant attendu est aussi déroutant que le titre du roman et l’ensemble de la lecture. Il laisse le lecteur avec en main un ouvrage définitivement poétique, où l’onirisme et le fantastique semblent avoir dernier mot. Chacun est libre d’interpréter la conclusion comme il le souhaite.
Pour ma part je n’ai pas cherché de sens profond, ni caché. J’ai préféré terminer comme j’avais commencé : en me disant « quel étrange roman »! Et c’est comme ça qu’on l’apprécie.
— Le petit moins : je n’ai regretté que la longueur de certains passages descriptifs.
— Le petit plus : il y a, je trouve, un petit côté Beckett quand l’auteur s’embarque dans l’absurde. J’aime beaucoup.
Mon passage favori : la naissance de Sardine.
Parce que j’ai ri devant le portrait de ce chat qui m’a fait penser trait pour trait à la mère de mon chaton.
Il traduit aussi très bien l’ambiance globale du livre, aux frontières de l’absurde.
Salut Cla’ à travers tes récits on ressent un univers onirisme à travers l’histoire étrange, fantastique et bercé de poésie surréaliste, non ?