Le Démon de la colline aux loups _ Dimitri Rouchon-Borie

Vous n’êtes pas prêts ! 
Wow, wow, woooow. C’est alertée par @librairielarbrealivres de la qualité d’un roman à paraître le 7 janvier que commence mon approche du Démon de la colline aux loups. Faisant confiance aveugle à ses conseils, c’est fébrile que je commence ma lecture.
Et là… Tout bascule.

Dès la première page, la lectrice que je suis est bousculée par un texte différent. Notre narrateur retrace sa vie dans un vocabulaire qui est le sien. Son “parlement”, résultat d’une vie peu commune, commencée dans l’ombre, tel un animal dans sa tanière. Pas académique, pas plus que le débit de son récit, sans virgule, qui nous pousse à lire en apnée.
Et pourtant, on a bien besoin de respirer.

Duke est d’abord une bête sans nom. Un enfant qui grandit enfermé dans une maison sordide en haut de la colline aux loups. Dans son enfance, presque tout est violence absolue, et je vous prie de me croire, j’ai encore les tripes en vrac de ce que j’ai lu. 

La première partie du roman m’a d’ailleurs demandé un temps de lecture long, car j’avais besoin de m’extraire, pour ne pas sombrer, moi aussi.

Et alors que le “trop” approche, le roman s’ouvre sur une deuxième partie de récit qui fait place à plus de lumière. Mon rythme cardiaque s’apaise, mes entrailles se reposent. Duke, loin de la colline, tente de dominer le démon.
Il fait de son mieux. Mais la violence de la vie en décide autrement… 

Ne vous fiez pas à son titre. Le démon de la Colline aux Loups n’est pas un conte pour enfants. C’est un roman brut, brutal, et pourtant. Pourtant il porte en lui sa part de lumière, et de candeur.

Quel contraste saisissant entre ce que Duke a subi et a fait subir, et celui que l’on découvre, dans sa cellule, en quête de réponse et de rédemption.
L’enfant qu’il croyait brisé à jamais ne semble pas loin. On le devine dans son vocabulaire, dans l’innocence de certaines réflexions.

Alors ? Qui est le Démon ? Où est le Démon ? A vous d’oser ouvrir ce premier roman déstabilisant pour vous faire votre propre opinion.

Bravo Dimitri Rouchon-Borie pour ce texte saisissant. Et merci @le.tripode pour la découverte de ce texte qui restera en mémoire bien longtemps.