Alice Guy _ Catel & Bocquet

Mon ressenti :
5/5

Quatrième de couv' :

Le parcours exceptionnel de la première réalisatrice de l’histoire du cinéma
En 1895, à Lyon, les frères Lumière inventent le cinématographe. Moins d’un an plus tard, à Paris, Alice Guy, 23 ans, réalise La Fée aux choux pour Léon Gaumont. Première réalisatrice de l’histoire du cinéma, elle dirigera plus de 300 films en France. En 1907, elle part conquérir l’Amérique, laissant les Films Gaumont aux mains de son assistant Louis Feuillade. Première femme à créer sa propre maison de production, elle construit un studio dans le New Jersey et fait fortune. Mais un mariage malheureux lui fait tout perdre.
Femme libre et indépendante, témoin de la naissance du monde moderne, elle aura côtoyé les pionniers de l’époque : Gustave Eiffel, Louis et Auguste Lumière, ou encore Georges Méliès, Charlie Chaplin et Buster Keaton.
Elle meurt en 1969, avec la légion d’honneur, mais sans avoir revu aucun de ses films – perdus et oubliés. C’est en 2011, à New York, que Martin Scorsese redonne un coup de projecteur sur cette femme exceptionnelle.

Mon avis :

[ Quelle femme 🤩] Vous aimez le cinéma ? Les parcours de femmes pionnières vous passionnent ?  Les biographies, ça vous plait ? Vous aimez les bons romans graphiques ?
Si vous répondez à au moins un de ces critères, ce livre est fait pour vous. Si non ? Il pourrait quand même bien vous surprendre !

Issu du travail conjoint entre Catel et Bocquet, ce pavé graphique est une petite pépite. Il retrace la vie d’Alice Guy, de sa naissance à sa mort (toutes les biographies ne sont pas si complètes). Cette jeune femme pleine d’imagination, audacieuse, aura un rôle que bien peu connaissent dans l’histoire du cinéma. Ce n’est ni plus ni moins aux côtés de Louis Gaumont qu’elle travaillera pendant de nombreuses années, et il semblerait que le monsieur doive beaucoup à Alice dans le développement de son entreprise 😉 

Mais Alice Guy, c’est bien plus encore. Des idées à foison, des centaines de films dirigés, des studios à son nom… Après Olympe de Gouges, Kiki de Montparnasse et Joséphine Baker, découvrez la vie de cette femme absolument fascinante, déterminée, qui entreprendra de grandes choses avant de tomber peu à peu dans l’oubli collectif.

Catel et Bocquet lui rendent ici magnifiquement hommage. L’ouvrage est très complet. Il est rare qu’un roman graphique, même dense, m’occupe plus de deux soirées de suite. Ce fut le cas de celui-ci et je ne m’en plains pas, loin de là. D’autant plus que, malgré la richesse des informations, les pages sont assez aérées, c’est très agréable à suivre. Et le trait de Catel a ici quelque chose de candide, qui m’a beaucoup plu. 

Bravo à ce duo pour le travail de recherche et de documentation (les annexes de fin d’ouvrage raviront celles et ceux qui veulent creuser plus encore le sujet). 

400 pages

Plus d’infos sur Alice Guy et la collection « Les clandestines de l’histoire » ?
– Rendez-vous sur le site de l’éditeur, Casterman.