Archie _ Alia Cardyn

Mon ressenti :
4.8/5

Quatrième de couv' :

Archie, seize ans, est placé en institution. Sa mère, toxicomane, est incapable de s’occuper de lui. Au lieu de consentir à ce quotidien qui l’enferme, Archie lutte. Un jour, un rêve se dessine. Tout quitter pour rejoindre à pied une école où les enfants sont libres d’apprendre ce qui les intéresse vraiment.
Archie entame ce périple sur le sentier des douaniers. À force de silence, son histoire se superpose au ciel, à la mer, à la falaise qui fond dans les flots. Le film de son enfance se déroule, brut et lourd de secrets. Mais aucune vie n’est perdue d’avance. Archie découvre le journal de Madeleine – l’infirmière qui l’a accueilli le jour de sa naissance –, et en chemin, ce jeune poète va se révéler.

Avec Archie, Alia Cardyn offre un récit lumineux et surprenant sur la construction d’un être et de ses rêves.

Mon avis :

Entrer dans la vie d’Archie, c’est glisser ses pas sur les chemins sinueux d’existences qui se croisent. De cœurs pleins d’amour et d’absence. D’âmes incapables mais volontaires.
Dans son nouveau roman, Alia Cardyn porte notre attention sur Archie, un adolescent placé dans un foyer. Discret, en marge, il a fait de la poésie sa meilleure forme d’expression.
La découverte de l’existence d’écoles démocratiques, différentes, lui donne un nouvel élan. Il quitte sa vie rythmée, cadrée, pour prendre le chemin des douaniers en direction de l’un de ses établissements.
Il commence la marche accompagné d’un carnet, confié par l’infirmière présente à sa naissance. Au fil des pages, il découvre la réalité de ses premiers jours, à l’hôpital, avec une mère toxicomane. Madeleine, l’infirmière, avec ses mots et son ressenti, dépeint une relation étrange, entre une mère brisée, qui semble abandonner et un enfant qui lutte.

Encore une fois, touchée en plein cœur par la plume d’Alia et ce sujet, délicat, mais qui est profondément lié à ma vie, des enfants placés. Le début du roman m’a bouleversée, car il m’ouvrait les portes d’un inconnu auquel je n’avais jamais songé : que peuvent vivre un nouveau-né et sa mère, sous le regard du corps médical, quand ils sont voués à être séparés sous peu. Qu’est ce que résulte de la volonté, de l’amour, du destin…

J’ai adoré ce carnet de Madeleine, qui lie chaque être avec douceur. Qui lève le voile sur les premiers jours d’Archie, mais aussi sur l’enfance tragique de sa mère. 
J’ai aimé la forme que prend le chemin d’Archie. La façon dont le jeune homme grandit, par la marche, la poésie, les rencontres. La façon dont sa relation avec cette mère absente évolue au fil des révélations contenues dans le carnet. 

J’ai aimé. Et je continue de m’étonner de ce lien qui se tisse entre les histoires d’Alia et moi. Des rencontres touchantes, qui me font grandir. 

Merci. 

Mon seul regret, il en faut un, une fin qui vient trop vite, tellement vite que j’ai eu l’impression d’avoir manqué des pages .

Et quel bonheur, encore, de partager une lecture avec Pascale, @entredeuxpages. Définitivement mon alter ego de lectrice ! Nos LC sont d’improbables moments d’échanges, de complicité et d’émotion. Trouverons-nous un livre que nous ne ressentirons pas de la même façon ? 

288 pages

Plus d’infos ?
– Rendez-vous sur le site de l’éditeur, Robert Laffont.

– Toute l’actualité d’Alia Cardyn sur son compte Instagram.