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La Fileuse d’argent _ Naomi Novik

Mon ressenti :
4/5

Résumé de l'éditeur :

Prix Locus 2019

Déterminée à sauver sa famille du naufrage financier, Miryem reprend avec succès l’activité de prêteur de son père, mais elle attire rapidement l’attention du roi des Staryk, une créature effroyable qui exige d’elle l’impossible. Wanda, fille de ferme miséreuse aux prises avec un père violent et alcoolique, lutte pour sa survie et celle de ses deux frères. Et quoiqu’elle vive dans les ors du château, Irina connaît un sort à peine plus enviable : son père, le duc, entend la marier sous peu à un homme connu pour son extrême cruauté. Trois femmes, trois destins mêlés dans le blizzard surnaturel d’un hiver qui menace de geler toute vie sur son passage.

Mon avis :

C’est le roman de saison qu’il me fallait ! Une histoire fantastique, portée par le vent froid d’un pays magique où se niche l’hiver au cœur d’une montagne de glace. 
Un roman fantasy aux airs de contes (car quoi de mieux que le conte pour se laisser bercer lors de ces interminables soirées hivernales ?) qui m’a plu justement car il m’a fait penser à l’une de ces histoires que ma môman nous lisait, celle du nain Tracassin (ou Rumpelstilzchen) dont l’autrice s’est certainement fortement inspirée et grand bien lui en a pris. 

L’argent face à l’or. Un peuple aux prises avec l’hiver qui empiète sur le printemps, des personnages en prise avec leur bagage héréditaire, un monstre de glace aux prises avec un démon de feu. 

Nom d’un flocon, que de luttes me direz-vous. Et pourtant bien peu de champs de bataille, plutôt de somptueuses étendues blanches. 

J’ai été emballée dès le début par le cadre nordique que j’espérais trouver et par l’alternance des narrateurs. L’ensemble du récit est à la première personne, mais le personnage principal est multiple. Les trois héroïnes, mais aussi d’autres personnages qui gravitent autour d’elles, nous racontent les événements et à chaque personnage sa façon de parler. Ce qui m’a rendu la lecture moins agréable quand venait le tour de Stepon, un jeune garçon qui a grandi loin d’un cadre érudit et dont le phrasé était moins riche, trop simple à mon goût (c’était bien cohérent, mais pas forcément plaisant à lire).
J’ai également trouvé les dernières cent pages un peu longues, mais ça n’aura pas gâché mon plaisir d’avoir découvert ce roman qui collait parfaitement au moment.

Un petit délice givré dont la morale nous rappelle l’importance des mots, capables de nous condamner au pire malgré nous aussi bien que de libérer un peuple.
Bref, je vous averti : tournez sept fois votre langue dans votre bouche si vous ne voulez pas qu’une créature puissante vous prenne au défi 😉

544 pages

Traduction (Anglais) : Thibaud Eliroff

Plus d’infos sur La Fileuse d’argent ?
– Rendez-vous sur le site de l’éditeur de l’édition francophone, Pygmalion.

– Format poche chez J’ai Lu.