Un roman étranger _ Khalid Lyamlahy

 – Présence africaine –

Quatrième de couverture : Qu’est-ce qu’un titre de séjour ? Une pièce d’identité éphémère ou un prétexte pour écrire un roman ? Face à la procédure de renouvellement de son titre de séjour, comment raconter l’engrenage administratif, les allers-retours incessants, la tension insoutenable et l’attente prolongée? Le narrateur, un étranger exilé dans une capitale européenne, lutte pour renouveler son titre de séjour, écrire son premier roman et conquérir un amour impossible. Dans un environnement qui lui devient de plus en plus hostile, il se réfugie dans l’écriture et continue à croire en une possibilité de reconstruction.

 

Mon avis : 

Un roman étranger aborde trois sujets : le combat pour l’obtention d’un titre de séjour, le fastidieux travail d’écriture d’un roman, et l’espoir de conquête de l’être aimé. 
Je dois avouer n’avoir pas pris beaucoup de plaisir à la lecture de cet ouvrage. Les trois thématiques s’enchaînent et reviennent de manière cyclique mais aucune de ces trois quêtes ne m’a vraiment embarquée. Je me suis sentie plus spectatrice blasée que lectrice impliquée. 

Peut-être est-ce justement le fait qu’il y ait trop de trois intrigues pour que chacune soit suffisamment exploitée.
Si le regard que pose l’auteur sur le parcours administratif de la demande de renouvellement de titre de séjour et les questionnements d’un jeune auteur m’ont plus intéressée, l’histoire avec Sophie m’a laissée totalement indifférente… Je redoutais même l’arrivée de ces passages qui, à mon sens, éloignent le lecteur des sujets plus profonds. Dommage… 
Je regrette aussi ce côté sombre qui domine. Le narrateur voit les choses de façon assez pessimiste : les gens, les rues, la ville… Tout est gris. 

Pour la forme, j’ai été assez déstabilisée par les différents emplois de temps. Parfois au présent, parfois au passé. Il m’est arrivé de devoir faire marche arrière dans ma lecture pour essayer de comprendre à quel moment ça avait basculé et pourquoi ces changements. A force de me focaliser sur cette question, je me suis détachée du récit en lui-même.

En bref, ce roman étranger ne me laissera malheureusement pas un grand souvenir.