Les nuits sont calmes à Téhéran _ Shida Bazyar

 – Slatkine & Cie – 

Quatrième de couverture :
Rester ou s’exiler. 
Cinq voix d’une même famille pour raconter l’Iran contemporain. 
Un premier roman vertigineux. 

 

Mon avis : 

Les nuits sont calmes à Téhéran est construit de manière originale, polyphonique, pour évoquer un sujet complet et complexe. Un sujet contemporain mais rarement décrit avec autant de points de vue : l’Iran, et la vie des iraniens. 

Chaque partie du roman nous plonge auprès d’un membre d’une famille iranienne forcée de fuir le pays pour raisons politiques. Shida Bazyar nous amène à la rencontre de Beshad, le père, de la mère, Nahid, et de leurs enfants Laleh, Mo et Tara. On les retrouve en 1979, 1989, 1999 et 2009. On suit les engagements politiques et idéologiques des parents, leurs espoirs dans un pays qui peine à trouver son équilibre. Mais aussi leur désillusion et leur fuite en Allemagne pour échapper à la répression. On suit également l’évolution et le ressenti des enfants, partagés entre deux cultures, deux identités… Et l’on ressent le regard que portent les amis et la famille sur ces exilés. 

Les nuits sont calmes à Téhéran est un premier roman très agréable à lire, et qui a le mérite d’être intéressant sur divers aspects : s’il est divertissant, il est aussi très enrichissant pour le témoignage historique, culturel, humain qu’il apporte. Je connais peu l’histoire de l’Iran, et Shida Bazyar m’a permis d’en découvrir plusieurs facettes en un seul ouvrage, grâce à son choix de faire parler plusieurs personnages sur plusieurs dizaines d’années. Brillant ! 

Une fois encore les éditions Slatkine & Cie surprennent en publiant ce très beau récit. Laissez-vous tenter… 

 



Chez Slatkine & Cie, j’ai également lu : 

LA FIN DE LA SOLITUDE 

JE COUCHE TOUTE NUE 

JEU DE MASSACRE A BERLIN 

UNE VIE DE BERGER 

O VOUS, SOEURS HUMAINES