Vingt-quatre heures de la vie d’une femme _ Stefan Zweig

 – Folio Classique – 

Résumé :

Au casino de Monte-Carlo, une veuve anglaise prend sous son aile un jeune homme perdu par la fièvre du jeu. Assumant le rôle de mère et d’amante, elle tente tout pour l’aider. Elle-même ne se reconnaît plus : va-t-elle abandonner sa vie bourgeoise et s’enfuir avec lui? Le sauver implique de se perdre. Voici le récit des vingt-quatre heures qui changent une vie.
Dans cette sombre nouvelle, parue en 1925, qui a beaucoup frappé Freud, Zweig se montre au sommet de son art de psychologue, dans l’analyse du coup de foudre amoureux et de l’addiction au jeu, ainsi que d’une passion plus complexe qui menace l’héroïne : la pitié dangereuse, ce mélange de sensualité et de devoir. L’auteur décrit admirablement le conflit intérieur qui se joue en chaque individu quand son existence se change en destin.

 

Mon avis : 

Il ne s’agit ici que de mon second Zweig. J’ai découvert cet auteur assez tard, avec Le joueur d’échec. Une nouvelle qui m’avait embarquée dès les premiers mots. J’avais été épatée par la capacité de Stefan à retranscrire les tourments de l’âme.

Ici encore, l’auteur décortique avec minutie les réactions du corps, du coeur, face à une situation incongrue. Un récit complexe, à la hauteur de la complexité de l’être humain. Mais dans lequel je ne suis pas rentrée avec autant de facilité que dans le Joueur d’échec.

La mise en place de la narration de la vieille dame est un peu longue à mon sens. Ce n’est qu’à partir du moment où elle devient le personnage central, où elle revient sur les fameuses 24 heures qui ont changé sa vie, que j’ai réussi a être happée et eu le plaisir de retrouver ce qui m’avait plu dans ma lecture de Le joueur d’échec, cette frénésie du lecteur avide d’en lire plus. Cette plume vive, dense et d’une richesse incroyable qui file plus vite que vous, et que vous avez envie de rattraper à tout prix. Vous la retrouvez, haletant, au point final d’une nouvelle ingénieuse.