Minuit, Montmartre

Minuit, Montmartre _ Julien Delmaire (Grasset)

Quatrième de couverture : « Montmartre, 1909. Masseïda, une jeune femme noire, erre dans les ruelles de la Butte. Désespérée, elle frappe à la porte de l’atelier d’un peintre. Un vieil homme, Théophile Alexandre Steinlen, l’accueille. Elle devient son modèle, sa confidente et son dernier amour. Mais la Belle Époque s’achève. La guerre assombrit l’horizon et le passé de la jeune femme, soudain, resurgit…
Minuit, Montmartre s’inspire d’un épisode méconnu de la vie de Steinlen, le dessinateur de la célèbre affiche du Chat Noir. On y rencontre Apollinaire, Picasso, Félix Fénéon, Aristide Bruant ou encore la Goulue… Mais aussi les anarchistes, les filles de nuit et les marginaux que la syphilis et l’absinthe tuent aussi sûrement que la guerre.
Ce roman poétique, d’une intense sensualité, rend hommage au temps de la bohème et déploie le charme mystérieux d’un conte. »

 

Chronique : 

De la poésie ! Impossible de parler de ce livre sans évoquer la poésie. Elle est partout. Dans le choix des mots, dans les images et les sensations qu’ils créent. Dans la construction des phrases. Dans la valse des points de vues (ici, Vaillant, le chat. Là, Massa, muse au corps d’ébène, là, encore, un vieux peintre ou un préfet). Les chapitres sont une succession de tableaux. Nous n’avons pas affaire à une histoire d’aventure où tout s’enchaîne. Ce sont des parcelles de destin qui sont proposées.

C’est le récit de destins qui se chevauchent mais aussi une peinture de Montmartre au début du 20ème siècle. Plus d’une fois ici, la grande Histoire s’invite dans le livre. C’est un aspect que j’apprécie toujours. De profiter d’une lecture pour m’immerger dans des époques passées.

Je ne connaissais pas la plume de Julien Delmaire. Je l’ai trouvée très aérée, et pleine d’imagination. Les figures de styles sont légion, parfois un poil trop à mon goût. J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. La première moitié du livre m’a paru beaucoup plus longue que la seconde. Il m’a fallu près d’une centaine de pages pour être pleinement sensible à la plume de l’auteur et m’attacher aux différents personnages. C’est mon regret.

Un grand merci aux éditions Grasset qui ont eu la belle idée de me faire parvenir cet ouvrage que je conseille aux âmes poètes qui aiment l’Histoire, Paris, et l’art.