Celle qui se métamorphose _ Boris Le Roy

Mon ressenti :
2.7/5

Quatrième de couv' :

Nathan se réveille aux côtés d’une femme qui n’est « ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre » – en tout cas pas exactement la sienne. S’agit-il d’une hallucination ? Une consultation psychiatrique s’impose pour le pauvre Nathan, d’autant qu’au fil de cette histoire, remettant en question toutes ses certitudes, Anne ne cessera de se métamorphoser, jusqu’à se démultiplier, voire se volatiliser, avant qu’il soit accusé de l’avoir fait disparaître…
Avec cette fantaisie littéraire, Boris Le Roy explore le mystère de la féminité et met en scène la nécessité d’une réinvention permanente de soi dans la relation à l’autre. Entre comédie psychanalytique, fable surréaliste et digression philosophique, ce roman aussi inclassable que jubilatoire nous entraîne vers les régions inexplorées de l’inconscient et interroge notre rapport au monde en pleine mutation.

Mon avis :

Que faire quand la femme de ta vie, un beau matin se réveille différente de la veille ? Que faire quand ce phénomène se renouvelle encore et encore, transformant petit à petit son nom, son physique, son identité, sa façon de vivre, ses désirs… Comment s’adapter pour ne pas la perdre, car au fond, qui qu’elle soit, qui qu’elle devienne, c’est elle que tu aimes ?

C’est ce défi incongru (mais pas tant que ça) que Nathan doit relever. Le scientifique adepte des preuves, des démonstrations et du concret, doit faire face à un phénomène nouveau, inconnu, qui défie toutes les lois de la logique. Accompagné par une psy, il va cheminer sur cette route étrange où sa compagne (et par là même, son quotidien), en une nuit, peut se métamorphoser.

Un roman court que j’ai dévoré dans sa première moitié, puis dans lequel j’ai eu la sensation de perdre pied (et plaisir) quand, à Jérusalem, le récit prend une tournure théologique. Pour retrouver, le plaisir de lire à la fin de l’ouvrage, avec la disparition et le procès.

 

Étrange de bout en bout, Celle qui se métamorphose aura fait de moi une lectrice multiple. Passionnée, ennuyée, souriante, grimaçante, complice, indifférente, interrogative… Au final j’en sors un peu perdue. Ne sachant qu’en penser. Ai-je aimé ou pas ? Beaucoup des deux, certainement.

Vous avez envie de faire la connaissance de Nathan, d’Anne et de ses “déclinaisons” ? Vous avez envie de voir si ce n’est que folie ? Celle qui se métamorphose sort en librairies le 19 aout. Aurez-vous la curiosité de vous y frotter ?

176 pages

Plus d’infos sur « Celle qui se métamorphose » ?
– Rendez-vous sur le site de l’éditeur, Julliard.