Le Père David, l’Impératrice et le Panda _ José Frèches (XO Editions)
Quatrième de couverture : « Vous le connaissez tous, avec sa splendide livrée noir et blanc, son air bonhomme, son appétit insatiable et sa démarche rigolote… le panda ! L’ami des enfants et le symbole de la préservation de la nature…
Ce que vous ignorez peut-être, c’est qu’un missionnaire français, le père Armand David, en 1869, est à l’origine de sa découverte. Sans lui, le panda aurait été décimé par la chasse et la déforestation.
C’est en m’inspirant de cette histoire vraie que je vous invite à me suivre jusqu’aux forêts du Sichuan, le territoire du panda géant, à remonter le fleuve Bleu, à explorer la fabuleuse Cité interdite et Shanghai la mystérieuse, sur les traces de mon héros, le père David Etcheparre, à la rencontre de l’impératrice Cixi et de Fleur de Sang, une jeune fille amoureuse des pandas.
Ensemble, nous découvrirons une Chine plus mystérieuse que jamais, soumise à tous les assauts, rongée par l’opium et pourtant insubmersible… mais aussi cet animal magnifique, dont le pays a fait l’un de ses principaux ambassadeurs. »
José Frèches
Chronique :
Bienvenue au cœur de la Chine du 19ème siècle ! Voilà comment je pourrais brièvement et assez efficacement décrire cet ouvrage de près de 450 pages.
Ce grand roman nous plonge dans un Empire du Milieu en pleine transition. Le pays, déjà hyper-peuplé, est de plus en plus de contact avec l’Occident. Les enjeux économiques sont énormes, tout autant que les enjeux religieux. Des millions d’ouailles à convertir… Une aubaine pour l’Eglise. C’est dans ce contexte que le Père David part en Chine. Pus que la conversion des populations, ce qui intéresse ce lazariste naturaliste, c’est la biodiversité. Fasciné par la faune et la flore, il a pour seconde mission de faire des découvertes et d’envoyer ses trouvailles en France.
Je ne vous mentirai pas : le panda n’est pas omniprésent. En toile de fond sur une majeure partie du livre, il n’apparaît vraiment que tard. Si vous cherchez un livre 100% panda, vous pourriez donc être déçus. Ce roman est en fait un extraordinaire livre d’histoire, et de biologie !
Le plus : le fond ! Le travail de recherche de José Frèches a dû être très important au vu du résultat. Les décors, les événements, mais aussi les odeurs ou les sensations… On a parfois l’impression d’y être. Le passage de l’arrivée du Père David en Chine est magistral, on ressent l’oppression du français face à la fourmilière grouillante de la ville portuaire. Question faune et flore, c’est pareil. On se croirait face à un documentaire d’Arte… Le tout est hyper dense, mais très intéressant !
Le moins : la forme. Le style de José Frèches ne m’a pas particulièrement plu. Les phrases sont souvent très longues, parfois plus de dix lignes, avec plusieurs idées à l’intérieur. Plutôt adepte du « une phrase, une idée » (déformation professionnelle probablement), j’ai souvent eu à relire des phrases afin d’en saisir le sens.
En bref : un roman très instructif qui plaira aux passionnés d’Histoire, de biodiversité et de Chine mais qui pourrait surprendre les personnes qui s’attendent à un récit épique où le panda tient le rôle principal.
Je remercie les éditions XO qui me font voyager au travers de leurs romans. Après un voyage à Venise avec Mireille Calmel et dans les forêts de Sologne avec Nicolas Vannier, ce dépaysant voyage de l’autre côté de la Grande Muraille était le bienvenu.
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