Les chaussures italiennes _ Henning Mankell

Les chaussures italiennes _ Henning Mankell (Éditions Points)

Quatrième de couverture : « Fredrik Welin vit reclus sur une île de la Baltique. À soixante-six ans, sans femme ni amis, il a pour seule activité une baignade quotidienne dans un trou de glace. L’intrusion d’Harriet, l’amour de jeunesse abandonnée quarante ans plus tôt, brise sa routine. Mourante, elle exige qu’il tienne une promesse : lui montrer un lac forestier. Fredrik ne le sait pas, mais sa vie vient de recommencer. »

 Ce fut un de ces instants dans la vie où le temps non seulement s’arrête, mais cesse tout bonnement d’exister.

Chronique : 



En quatrième de couverture, L’Express prévient : « Chef-d’œuvre. Vraiment. » Quelques lettres qui suffisent à présenter l’essentiel de cet émouvant roman.

L’histoire est simple. Un homme seul sur son île depuis douze ans. Il fuit le monde. Cherche à s’oublier, et son passé avec. Et il y arrive relativement bien jusqu’au jour où son amour de jeunesse vient perturber son paisible horizon. Gravement malade, elle lui demande de réaliser, enfin, la promesse qu’il lui avait faite des dizaines d’années auparavant : lui faire découvrir un petit lac dont il lui avait parlé.

Cette vieille femme à bout de force va l’embarquer dans une aventure qui bouleversera sa vie à jamais. Elle le mènera à faire des rencontres fabuleuses de personnes en recherche du tout qui les compose, comme lui, ou qui, au contraire, ont su accepter avec douceur et dignité le destin qu’est le leur.

Au travers du narrateur, Henning Mankell nous fait voyager au cœur de l’humanité. Il nous propose une analyse des rapports (familiaux, amicaux, étrangers…) entre individus. Il ne gaspille pas ses mots dans de longues descriptions, dans de longs monologues. Par le moyen de phrases courtes et simples il nous guide à la rencontre de l’Homme, de ses peurs, de ses joies, de ses forces et ses faiblesses, de ses mensonges et ses vérités, de son incroyable capacité d’adaptation. De son besoin d’exister et de celui de s’oublier…

Ce livre évoque aussi avec lucidité la question universelle de la fin de vie.

Je n’ai jamais glissé autant de marques pages dans un livre pour en retenir des passages marquants… Je voulais en retenir un maximum. Ce livre recèle de nombreuses petites perles qui laissent songeur.

En bref, ce roman est clairement un coup de cœur ! Je le recommande vivement. Et je lance dès à présent un appel : si vous avez lu et apprécié un autre livre de cet auteur à me recommander : je prends!

Je remercie du fond du cœur ma p’tite maman qui m’a conseillé cette lecture. On n’écoute pas assez ses parents, parfois pourtant ils ont des choses magnifiques à nous apprendre. 😉

Je l’ai regardée disparaître entre les portes vitrées. Un ange manchot plein de chagrin qui venait de perdre une de ses enfants mal élevées et extraordinaires.