Chronique
Une nouvelle fois contrainte de fuir le village où elle est installée, une sorcière plie bagage en quête d’un nouveau lieu de vie. Mais cette fois elle ne part pas seule. Elle emmène avec elle son mari, à qui elle annonce la nouvelle. Oui, elle est une sorcière.
L’amoureux pas farouche s’en contrefiche. Sa Résine, il l’aime, et il la suivra où qu’elle aille.
Et il faut dire qu’il y a quelques avantages à vivre avec une sorcière qui n’a plus à cacher, au moins en son foyer, ses nombreux pouvoirs.
Mais au village de Floriboule il faut encore faire profil bas. Surtout que depuis l’arrivée de Résine de nouvelles rumeurs viennent éclabousser des femmes libres. Le commerce de la boulangère mère célibataire devient étrangement lucratif. Quant à l’apotiqueresse, son rôle de vétérinaire auprès de Nonosse semble avoir tourné au vinaigre. Bref le mot “sorcière” résonne dans les rues.
Que se passera-t-il ? Le bûcher brûlera-t-il ?
Cette découverte BD jeunesse signée @elodie_shanta parue chez @lavillebrule m’aura fait passer un bon moment. Un instant déroutée par le graphisme et les couleurs, je me suis ensuite attachée aux personnages. Les messages de tolérance, d’amitié et d’amour malgré les différences et d’entraide sont portés avec douceur et candeur, et j’espère qu’ils toucheront au cœur les jeunes lecteurs.
Un regret ? L’histoire m’a semblé un peu courte, la lecture trop brève. Je suis restée sur ma faim.
Je n’en reste pas moins curieuse de découvrir à l’occasion d’autres ouvrages de cette auteure que je ne connaissais pas, et de cette maison qui ne manque pas de caractère.
Résumé de l’éditeur, La Ville Brûle
Claudin rentre chez lui affolé : sa femme Résine est accusée d’être une sorcière. Ils s’enfuient et commencent une nouvelle vie dans le village de Floriboule, mais leur arrivée est à l’origine de nombreux problèmes : accusations infondées, procès en sorcellerie, confrontation avec des villageois aussi sexistes qu’obscurantistes. Résine, Claudin et leurs allié.es (l’apothiqueresse et sa compagne, la boulangère Amarante et le lutin Scorbul) essayent de rétablir la justice et d’échapper au bûcher.
On retrouve dans Résine l’univers fantasticomédiéval et l’humour d’Elodie Shanta au service d’un récit incisif et de problématiques plus graves, telles que le sexisme et les violences faites aux femmes. Il est aussi question dans Résine de sororité, d’entraide, de l’importance de dépasser les apparences… et d’amour !
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