Mon ressenti :
Quatrième de couv' :
Sur les rives d’un lac glaciaire en Alaska, Irene et Gary ont construit leur vie, élevé deux enfants aujourd’hui adultes. Mais après trente années d’une existence sans éclat, Gary est déterminé à bâtir sur un îlot désolé la cabane dont il a toujours rêvé. Irene se résout à l’accompagner dans ce projet fou en dépit des inexplicables maux de tête qui l’assaillent. Leur fille Rhoda, tout à ses propres rêves de bonheur, devient peu à peu le témoin impuissant du face-à-face implacable de ses parents, tandis que s’annonce un hiver précoce et violent qui rendra l’îlot encore plus inaccessible.
Mon avis :
David, David, David… Il est de ces auteurs dont on regrette de les découvrir sur le tard, tout en se réjouissant d’avoir du temps à rattraper, et donc plein de livres à lire !
David Vann est l’un d’eux (oui, je radote, mais ce n’est que le début !).
Après le magistral Sukkwan Island, après le perturbant et révélateur Dernier jour sur terre, j’ai repris il y a quelques semaines un billet pour un aller direction l’outre-atlantique. Un aller seulement, car on ne revient jamais le même d’une lecture d’un Vann.
Désolations, c’est une fois encore une exploration profonde, sensible, parfois crue(lle) mais juste dans les tréfonds de l’âme. L’auteur maîtrise parfaitement les différentes facettes de l’humain. Qui il est, qui il était, qui il aimerait être, qui il fait semblant d’être.
Dans Désolations, ce n’est pas un personnage qui est passé au scanner, mais une famille entière et son entourage. En Alaska, tout bascule quand Irène et Gary se préparent à tout quitter pour construire leur futur chalet sur une île désolée, dans un lac glaciaire.
Gary s’entête à réaliser ce rêve trop longtemps retenu. Dans l’impréparation la plus totale il embarque sa femme, qui suit dans le seul espoir de sauver son couple.
Ils prévoient de laisser sur la rive leurs deux enfants, désormais adultes, qui mènent des vies radicalement opposées.
Et plus l’hiver se rapproche, plus les caractères de chacun évoluent. Qu’est leur vie, qu’aurait-elle pu être, que peuvent-ils encore sauver ?
Eléments de réponses au fil de ce roman qui pourrait dangereusement vous absorber.
Si j’aime la plume de David Vann, si j’aime sa capacité à nous captiver, à nous faire frémir, son talent à nous surprendre, mais aussi son génie à écrire l’humain et ses sentiments, j’aime plus encore quand tous ces ingrédients se retrouvent dans des récits confinés dans un Alaska aussi merveilleux que hostile. Évasion garantie.
David, David, David… Quand le plaisir de vous lire s’arrêtera-t-il ?
304 pages
Traduit de l’anglais par Laura Derajinski
Plus d’infos sur Désolations ?
– Rendez-vous sur le site de l’éditeur, Gallmeister.
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