Je couche toute nue _ Claudel/Rodin

Je couche toute nue _ Camille Claudel / Auguste Rodin (Slatkine et Cie) 

Quatrième de couverture : « Je couche toute nue pour me faire croire que vous êtes là mais quand je me réveille, ce n’est plus la même chose. Je vous embrasse.
Camille
Surtout, ne me trompez plus
***
Camille Claudel et Auguste Rodin se rencontrent en 1884. Vingt-trois ans les séparent. Elle est encore mineure, et devient l’élève du maître. Ils vont s’aimer neuf ans, se séparer (1883-1895), se retrouver (1895-1899), se perdre enfin (1900). Rodin meurt en pleine gloire en 1917. Camille Claudel est internée en 1913 dans un asile où elle mourra seule en 1943.
L’histoire est connue pour avoir été cent fois dite, filmée. La voici, telle que, brutale, naturelle et poétique. Les sources seules, sans commentaire, ni notes. Correspondance inédite, journaux intimes, carnets… Une passion sans détours, racontée comme un roman. Une biographie vraie où les historiens (Didier Le Fur et Isabelle Mons) s’effacent pour laisser place à la musique des sources. »

 

Chronique : 

Il était temps que je lise ce livre reçu il y a plusieurs semaines déjà, et généreusement envoyé par Slatkine et Cie. Cet ouvrage me donnait très envie depuis la chronique faite par Mademoiselle Lit. Et c’est avec grand plaisir que je l’ai lu dans le cadre d’une lecture commune avec Amour des mots, dont vous pourrez retrouver l’avis sur son compte Instagram.

Cet ouvrage regroupe des lettres d’époque, échangées entre les différents personnages qui ont gravité autour d’Auguste Rodin et de Camille Claudel. On trouve également des extraits de biographies, d’articles de presse ou de journaux intimes. Les correspondances et les articles se succèdent, bruts, et nous permettent peu à peu d’imaginer la vie des artistes à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle.
Tout se centralise autour d’Auguste Rodin, puis, peu à peu, vient s’ajouter le visage de Camille Claudel, qui fut son élève, son amante, un amour passionnel, mais aussi une personne fragile qu’il protégera malgré la folie qui la ronge.

Certaines lettres sont bouleversantes de beauté, de souffrance, d’amour, de haine. Elles témoignent de toute la complexité et de l’intensité de la relation entre ces deux génies de la sculpture.

J’ai adoré cette lecture, en tous points passionnante ! Cet ouvrage nous en apprend énormément ! Sur la condition des artistes, et le combat qu’ils menaient au jour le jour pour faire valoir leur talent et arriver à en vivre. Sur la complexité des personnages de Rodin et de Camille Claudel (pour ma part, c’est le personnage de Camille qui m’a particulièrement passionnée, au fil des années on lit sa descente aux enfers, la paranoïa qui s’installe, ses années de solitude avant l’internement…).

J’ai aussi trouvé particulièrement intéressant de voir à quel point le réseau des artistes et des amitiés était solide autour de Rodin et de Claudel. La fidélité de leurs entourages qui ont accompagnés l’un et l’autre dans leurs épreuves.

Je recommande vivement cette lecture à tous les amateurs d’art, aux amateurs d’Histoire également. Il n’est pas nécessaire d’être un connaisseur pour apprécier ces lettres. Par contre je vous conseille de vous accompagner de votre meilleur ami, Google, pour enrichir cette lecture en faisant une ou deux recherches sur les personnages qui apparaissent dans l’ouvrage, et surtout pour observer les œuvres nombreuses dont il est question tout au long du livre.

Je remercie vraiment Slatkine et Cie pour ce merveilleux envoi ! C’est une lecture que je ne suis pas prête d’oublier !
Vous voulez un second avis ? N’oubliez pas d’allez lire celui d’Amour des Mots, sur Instagram !