– Editions 10/18 –
Résumé :
Japon, de nos jours.
Un jeune garçon se rend à la bibliothèque municipale. Jusqu’ici, rien que de très banal, le garçon est scrupuleux, il rend toujours ses livres à l’heure. Cette fois, pourtant, c’est d’abord l’employée qui l’envoie dans une salle qu’il ne connaissait pas. C’est un vieil homme, ensuite, qui le mène par les méandres d’un labyrinthe dans ce qui semble bien être une prison. C’est un homme-mouton qui l’y attend, qui aimerait bien l’aider mais qui redoute le pouvoir du gardien des livres. Enfin, c’est une frêle jeune fille muette qui va l’aider à se libérer de cette bien étrange bibliothèque…
Mon avis :
S’il y a bien un mot, un seul, à choisir, pour décrire l’univers de Haruki Murakami c’est celui d' »étrange » qui me vient à l’esprit. J’ai découvert cet auteur japonais l’an dernier, en m’aventurant dans La Course au mouton sauvage. Un roman dont le titre m’avait fortement interpellée. L’histoire s’était avérée aussi biscornue que le texte. Mais étonnamment j’avais adoré. S’en est suivi une deuxième expérience dans l’univers Murakami, avec Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil, lu en lecture commune avec Maïté, de Mademoiselle Lit. Un nouveau voyage loufoque mais très agréable.
Alors quand j’ai vu passer la couverture de L’étrange bibliothèque sur Instagram, je n’espérais qu’une chose : avoir l’occasion de le lire. Grâce à Emma (de Emma’s Books) c’est désormais chose faite.
Donc voilà, vient le moment de faire le bilan de cette courte lecture. J’ai honnêtement eu l’impression de lire un Murakami pour collégiens…. Pas à cause du fait que le livre soit court (il y a des nouvelles plus puissantes que des romans), ni à cause des illustrations (qui apportent beaucoup à l’ouvrage). Non… à cause du style, que j’ai trouvé vraiment simple, voire simpliste. Dans le fond, l’esprit Murakami que j’avais aimé dans mes précédentes lectures est là, mais je l’ai trouvé sous exploité.
En ce qui concerne l’histoire, elle peut surprendre ceux qui découvrent cet auteur. Les autres, habitués à ce que dans ses livres, le réalisme vive sous perfusion d’onirisme et de cauchemardesque, se laissent porter sans chercher à comprendre.
Pour ma part je l’ai trouvée moins puissante que celles précédemment lues. Mais j’ai été agréablement surprise de retrouver, dans les méandres de cette étrange bibliothèque, l’homme-mouton de La Course au mouton sauvage.
En bref : la lecture de L’étrange bibliothèque n’était pas déplaisante, même si elle m’a pas totalement rassasiée. Il ne me reste plus qu’à trouver à renouer avec le Murakami que je connais et qui m’a séduit.
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