Escapade lit(thé)raire en Afrique : Petit Pays, de Gaël Faye

Mon ressenti :
4.5/5

Quatrième de couv' :

Avant, Gabriel faisait les quatre cents coups avec ses copains dans leur coin de paradis. Et puis l’harmonie familiale s’est disloquée en même temps que son « petit pays », le Burundi, ce bout d’Afrique centrale brutalement malmené par l’Histoire.
Plus tard, Gabriel fait revivre un monde à jamais perdu. Les battements de cœur et les souffles coupés, les pensées profondes et les rires déployés, le parfum de citronnelle, les termites les jours d’orage, les jacarandas en fleur… L’enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quittent jamais.

Mon avis :

Au départ, il y a une famille qui s’épanouit sous le soleil du Burundi. Au départ, il y a Gaby, un petit garçon comme tant d’autres dont la vie est faite de jeux sans conséquences et est pétrie d’innocence.
Mais les ombres ne sont pas loin. Celles qui feront voler en éclat l’équilibre familial. Et pire encore, celles qui, dans le sang et l’horreur feront s’effondrer le très précaire équilibre politique du Burundi et de son voisin, le Rwanda.

Du bout de sa plume légère, poétique, sensible et drôle aussi, Gaël Faye dresse le portrait d’une enfance qui slalome entre les éblouissements simples des jeux de mômes et des amitiés qui forgent… et l’horreur absolue. L’enfer, le contre-paradis de l’âge tendre.

Dès les premières lignes j’ai adhéré au style, à la plume de Gaël Faye. Je me suis plongée dans ces journées au Burundi, avec Gaby, sa famille, ses amis. Et quand le ciel s’est assombri, avec eux, mon cœur s’est serré, mon ventre s’est noué, jusqu’au terme de cette histoire bouleversante, dont la violence m’a parfois déstabilisée tant il est terrible de se dire qu’elle est réelle.

J’ai lu ce roman court mais qui laissera son empreinte dans le cadre d’une collaboration avec @imara.tea. Pour notre première escapade gustative et littéraire en Afrique nous avions choisi ce livre, et j’en suis heureuse, reconnaissante même.

J’ai accompagné ma lecture de leur thé violet, un thé Kényan aux légères notes iodées que nous avons sélectionné pour le printemps car il accompagne bien les débuts (de journée, notamment).

Collaboration rémunérée.